Ahh la naissance de son enfant c’est toujours un moment unique, être 3 jours dans son petit nuage. Après retour à la réalité !! Et en ayant le second qui arrive c’est encore une fois toute une programmation à refaire et à s’adapter. Avec ma conjointe à mi-temps il a fallu donc s’organiser, garder notre fille chacun notre tour à la maison. Au final je la garde donc Lundi Mardi et Mercredi matin et ma conjointe reste à la maison l’autre partie de la semaine.
Et quand on est freelance il faut aussi modifier sa manière de travailler, repenser les diverses plages de travail et adapter les grosses séquences de production lorsqu’on est plongé dans un projet (et quand on est bien lancé sur
un webdesign par exemple, on peut ne pas décrocher de l’ordinateur pendant 4 heures !!! Avec un enfant vous oubliez ça tout de suite !).
Comment y remédier ?
— En tant que freelance —
Personnellement je me suis dit « bon, on redémarre comme avec l’aîné, on avance à fond pendant les siestes et le reste du temps c’est vie de famille » ce qui au départ était une formalité, mais voila, chaque enfant est différent. Car quand votre enfant n’est pas un gros dormeur (ou une grosse dormeuse pour ma part), comment s’organiser de manière optimale pour continuer à travailler sans générer de la frustration, du stress qui peut arriver jusque dans le couple ?
Au début il a fallu prendre ses marques et s’adapter le plus possible, le tout sans se mettre de pression, j’ai donc travaillé quand la petite me le permettait, c’est à dire de manière sporadique, avec des laps de temps très court et parfois espacé dans le temps, en gros de quoi rédiger un mail et l’envoyer.
Mais au fur et à mesure il fallait bien avancer
sur les projets en cours et donc, produire ! Et c’est là que ça se corse, effectivement, si j’avais le temps d’écrire un mail et l’envoyer, j’avais donc juste le temps de designer un bouton (et encore !), la difficulté était donc de produire tout en étant interrompu de manière très récurrente, ce qui peut conduire à des situations d’agacement, car à la longue, c’est dur de rester concentré quand il faut se lever toutes les 10 minutes pour la tétine, la rendormir, etc.
Sans m’en rendre compte le stress et la tension s’installait petit à petit, j’avais beau garder mon sang-froid au bout d’un moment je commençais à m’agacer de ne pas avancer à mon rythme, car les deadline étant parfois très serrées il faut bien honorer ses engagements.
Les nuits étant courte et les journées – sans pouvoir avancer – nombreuses, je me rendais compte que cela influençait mon tempérament, je commençais à devenir irritable, tendu, et forcément devant les enfants cela se voyait, je pensais au travail qui n’avançait pas et j’avais qu’une envie : rester au moins une heure dans mon bureau pour avancer et me rassurer. J’ai du revoir mes objectif de chiffre à la baisse car cela me travaillait l’esprit, bref il a fallu que je lâche du lest.
J’ai donc mis en place un emploi du temps et avec une manière de m’organiser où j’ai pu commencer à m’avancer tranquillement. À force d’anticipation je commençais à allonger de quelques jours mes délais pour rester optimal et dans les clous en cas de coups dur. Par ailleurs j’ai la chance de n’avoir que des clients très compréhensif et géniaux !!

À partir de là j’ai pu analyser comment je pouvais avancer. Le résultat le voici. Au final la journée je traitais ce que je pouvais (mails, retour, démarchage, prise de contact), toutes les tâches qui n’étaient pas longues et pouvaient être interrompues à la volée. Le soir et le reste de la semaine je me consacrais aux phases de production. C’est important de mettre en place ce genre d’organisation car cela permet de vous rassurer et de mieux optimiser vos délais et de pouvoir répondre adéquatement à des projets tout en ayant votre petit dans votre temps de travail. Concernant le weekend je m’étais fixé une règle, pas de travail ! Important pour se sortir la tête aussi du train train professionnel. La partie autres concerne la vie perso et les temps de « lever/déjeuner/habiller/laver/préparation à l’école pour le grand ».
Petit à petit je voyais les projets s’enchainer et le travail avancer, cela me faisait du bien et à la fin de l’année scolaire, quand les vacances d’été sont arrivées j’étais pas mécontent de moi car j’avais réalisé un bon chiffre pour les 6 premiers mois de l’année, plus que mes prévisions ce qui fut une bonne nouvelle. Cette manière de travail fut efficace.
Ça m’a permis de bien me projeter mentalement et au fur et à mesure la routine s’installe sur certains automatismes, la petite prenait ses marques et commençait à avoir son rythme à elle donc à force on s’habitue.. à quelque exceptions près ! je n’étais jamais à l’abris d’un accident (de couches) ou encore d’une journée sans sieste et c’est là qu’il faut essayer de rester zen car les imprévus font partis du jeu, je pouvais organiser mes journée mentalement, des jours sans sieste j’en ai eu, et là hop ! Toute l’organisation qui explose !
Il faut donc rester calme et jongler quitte à reporter ce qu’on venait de commencer et/ou envoyer les livrables petit à petit au lieu d’une seule fois.
— En tant que parent —
En tant que parents il faut bien établir certaines règles avec son/sa conjoint(e) pour que ça soit clair entre les périodes ou l’autre peut vous solliciter et les moments ou il/elle ne peux pas vous demander un coup de main (car soyons réalistes si pendant vos phases de travail, votre moitié vous sollicite à son tour c’est pas la peine !). Il faut aussi accepter que vous puissiez travailler le soir pour rattraper ce qui n’a pas été fait la journée et que votre moitié en soit conscient(e) et sur ce point cela n’a pas été un gros soucis.
Après rien de plus à ajouter si ce n’est qu’il faut s’adapter à travailler partout dans la maison (pratique pour surveiller la petite), ayant un macbook pro je le mettais ou je pouvais sans pour autant mettre la petite devant un écran. Donc quand elle s’endormait contre moi en porte-bébé j’en profitais pour avancer, elle dort, je suis libre de travailler pendant sa sieste et elle ne regarde pas l’écran (et en plus travailler debout c’est bon pour mon dos).
